Swell de Spirits T.D.L On Tour Cuvée Spéciale (Salon du Rhum)

 Un véritable OVNI parmi les TDL. Cet embouteillage de chez Swell de Spirits propose quelque chose qu’on ne retrouve pas d’ordinaire, et cela a le mérite d’être souligné. Le nez est perturbant, avec des notes de tourbe, de fumé, des notes pétrolifères sur l’essence, un chêne épicé et pimenté et un brin de sel. Il dégage aussi une aura caoutchouteuse, mentholée et terreuse. L’ombre du fût de Caroni fait son effet ici. Original, complexe et très intriguant. En bouche, le profil reste fidèle à l’image du nez, et tout aussi perturbant : la tourbe est très présente, suivie de notes fumées, d’hydrocarbures, de tabac, d’herbes, de menthol et de boisé rôti avec des épices. La finition en fût de Caroni apporte ici une réelle plus value. C’est un profil loufoque, qu’on aime ou on déteste, mais qui ne laisse pas indifférent. L’alcool est bien intégré. La finale est longue. Elle tapisse la bouche de son empreinte tourbée, fumée, sale et épicée, avec des arômes herbacées et une pointe de caramel qui apporte une légère touche de sucre à cet ensemble bien trempé. Un profil difficile d’approche, mais dont on ne peut que saluer la prise de risque et l’originalité qui en font un rhum captivant. Swell de Spirits dévoile une facette totalement inédite des TDL, qui étend le champ des possibles pour l’avenir.

 Ce T.D.L 2005 ne me convient pas du tout. Elle est clairement trop tourbée et trop whiskyée pour moi. Il y a bien quelques notes de caronin sale et mentholé (que j'aime beaucoup), mais elles ne compensent pas le côté tourbé. L'alcool est très bien intégré et à peine perceptible. Je suppose qu'on aime ou qu'on déteste cette bouteille.

 Une expérience gustative intéressante, la note de base tourbée trouve naturellement un contrepoids puissant dans le profil TDL, ce qui fait qu'il se passe ici bien plus que de la simple fumée dans le spectre aromatique - même si celle-ci joue bien sûr un rôle principal. De la menthe fraîche, des arômes de thé et de bois, des fruits discrets et les notes de tourbe mentionnées forment ici un mélange intéressant qui offre un complément passionnant dans la gamme des TDL post-2000.

 Dégusté à SDR23, mon commentaire reste donc assez concis. Extrêmement dense au nez, il nécessite beaucoup d'air et une agitation constante pour libérer son arôme vraiment exquis. Un "profil d'usine" riche en notes d'essence, de caoutchouc, de fumée, de menthe et de tourbe de jardinage. Immensément sale, avec peu ou pas de place pour quoi que ce soit d'autre que ce qui précède. Il y a cependant un léger zeste d'orange et une note de citronnelle. L'usine continue en bouche, de manière assez linéaire par rapport à ce que le nez annonçait. L'écorce d'orange ressort un peu plus, ainsi que le bois humide, les fleurs et les herbes fraîches à la manière de l'eucalyptus et du thym. Intense et difficile, mais absolument merveilleux. Ce vin a été l'un des points forts de SDR23, et malgré son prix élevé, je pense toujours que le rapport qualité/prix est élevé au moment de la mise en vente.

 dégustation d'un sample de 2cl. Une fois transvasé dans le verre, le sample vide dégage une forte odeur de cuir tanné et de jambon à l'os, c'est très surprenant. Dans le verre, je trouve plus un arôme de salaisons à la viande, comme ces spécialités régionales que l'ont retrouvent sur les marchés. Un aspect fumé/salé très concentré, avec du mélange 3 poivres et différentes baies d'assaisonnement. Puis, le nez évolue sur un condensé de fruits confits de noël (orange, kumquat, cerise), mixé avec un caramel salé cuit dans la casserole. Puis, l'odeur du baume du tigre si caractéristique des TDL apparait en toile de fond. Non, en fait c'est exactement du Vicks VapoRub en pommade. Dingue.Le nez évolue encore sur un côté malté qui se rapproche d'un whisky légèrement tourbé, tel un Bowmore. J'adore, même si c'est assez peu commun dans un rhum, certainement le fût de Caroni qui est à l'oeuvre. La première bouche confirme le nez, le melting pot est bien présent ! De la bonne grosse mélasse bien sale mélangée dans une tourbe viandée. Les saveurs d'os à la moelle sont bien présentes. En rétro-olfaction, la vivacité revient plus sur le bâton de réglisse ainsi que sur sa racine fraichement coupée. Le jus se déploit alors allégrement sur les parois de la bouche dans une texture huileuse caramélisée à souhait. D'ailleurs, malgré les watts, l'intégration de l'alcool est très bonne. C'est un rum atypique, complexe, dense, avec un nez très évolutif (plus que la bouche) mais qui ne plaira pas à tout le monde.

 Trop fumé à mon goût..on sent un peu le côté sale des caroni mais c'est très clivant j'ai l'impression de goûter un whisky pour ma part

 En soi, une expérience réussie. Le fût de Caroni a définitivement laissé sa marque. Cependant, même si nous aimons Caroni, ce whisky n'arrive pas à surpasser le superbe fruité des TDL "purs" plus jeunes.

 Très bon, bien que je ne sois pas fan de la tourbe, ici ça ne me gène pas du tout.

 Me fait beaucoup pensé au tdl 2008 en arrière plan. Le premier plan est occupé par un côté fumé, de la tourbe, un côté viande fumée salée et un côté sale et garage auto. Très intéressant apport du fit de caroni. Finale longue. Je ne pourrais pas dire si je le préfère à d autres, pour moi il est hors catégorie. J aime beaucoup.

 Dégusté à SDR23. Joli profil avec beaucoup de notes herbacées et sales.