Corman Collins Caroni 1998

 Dégusté à SDR'24 Dès la sortie de la bouteille, le verre est envahi d'arômes profonds, sombres et brutalement médicinaux. Le nez commence par des notes d'écorce de pin, d'écorce de noix de coco et de crème brûlée exagérément carbonisée, équilibrées par des groseilles rouges. Avec un peu d'air, il se transforme en quelque chose d'immensément lourd, avec des effluves de travaux routiers, de diesel, de bâtons d'encens et de plastique brûlé, qui débouchent sur une tisane deux fois trempée. Toujours lourd, mais il évolue beaucoup en bouche. Très concentrée sur les notes de thé noir dans une combinaison capricieuse avec de la noix de coco carbonisée, de l'essence et du goudron, avec une augmentation du menthol et l'introduction de la fumée d'un feu de camp. Le cœur est plutôt herbacé et floral avec des notes d'eucalyptus et de romarin. L'expérience se prolonge avec des tons sales et mentholés ainsi que des épices sèches avant d'assécher la gorge avec du sucre noirci et des peaux de noix. Une bouteille très rare et une chance inouïe d'y avoir goûté. On ne peut que rêver d'en avoir une sur l'étagère pour la déguster à la maison.